« Quelqu’un raconte une histoire, il évoque sa tristesse »

 

Il y a la sidération, l’état de choc qui conduisent le cerveau à poser et reposer toujours les mêmes questions, la dispersion, la recherche dans la foule de(s) être(s) aimé(s), le recueil. Les ruines, la disparition, la flamme, les liens qui perdurent, la reconstruction. Tous ces éléments se chevauchent, dans le coeur des « hommes et des femmes qui pleurent ».

 

Tout a commencé avec « Beirut », la musique d’Ibrahim Maalouf.

​

Nous, moi et les jeunes danseurs, nous sommes « baladés », non pas dans les rues de Beyrouth, mais dans les cheminements de sa musique, pour ressentir, imaginer, interroger.

​

Le travail chorégraphique est donc né de l’écoute, du partage des sensations éprouvées au contact des reliefs de sa musique, et des visions développées par chacun au cours d’une marche intime avec la musique d’Ibrahim Maalouf. L’écriture chorégraphique s’est construite en associant les langages, celui du corps, celui de la partition chorégrahique, celui de la vidéo, et celui du verbe, en 3 langues différentes, comme un témoignage journalistique, comme une résonance à d’autres guerres…La langue arabe est restée écrite, traduite, sans pouvoir se dire pour certains des danseurs.

 

Coreologos, vient de l'espagnol, signfiie chorélogie et évoque les notations du mouvement dans la danse, pour "écrire" la danse et la parole vécue à travers le corps dansant. Les "coreologos" évoquent aussi les dialogues corporels et chorégraphiques entre les danseurs, un langage à part entière. 

 

Le poème ici présenté n’est pas accompagné de la musique d’Ibrahim Maalouf, pour des raisons de droit d’auteur, et la structure du poème a été remaniée.

 

Cette oeuvre audiovisuelle a été projetée dans le cadre d’une performance chorégraphique, comme une nouvelle mise en perspective, au collège Jean de La Fontaine (Le Mée-sur-Seine, 77), dans le cadre de l'action culturelle "La parole de l'artiste".